SEDENTARITE

DEFINITION

La sédentarité est un phénomène contemporain du à un développement important de la technologie. Nous sommes constamment aidés par les nouvelles technologies, diminuant considérablement l’activité physique du quotidien.

Tout d’abord il faut savoir que la sédentarité correspond à une durée en position assise ou allongée supérieure ou égale à 7 h. Ainsi beaucoup de travailleurs demeurent sédentaires au bureau.

«Au-delà de quatre heures passées en position assise par jour, chaque nouvelle heure augmente la mortalité de 2 % ; et au-delà de huit heures en position assise par jour, la mortalité augmente de 8 %. Au-delà de dix heures par jour, elle est même majorée de 34 %  »

D’après le Pr Michel Galinier, chef du service cardiologie au CHU de Toulouse

Rester assis tue plus que le tabac

La sédentarité augmente les facteurs de risques cardiovasculaires, respiratoires, cognitifs, etc…

Il y a une différence entre sédentarité et inactivité mais entre sport et activité physique

SEDENTARITE ET INACTIVITE

Si l’on effectue moins de 150 minutes hebdomadaires d’activités physiques(AP) modérés (tels que la marche vive, le jardinage, faire du bricolage, etc…), nous sommes alors considérés comme inactifs.

On n’est pas sédentaire.

On est actif à plus de 150mn d’AP par semaine.

Ainsi, nous pouvons être actifs, et sédentaires si l’on reste plus de 7h par jour assis!

Les études convergent pour montrer que la sédentarité augmente le risque de nombreuses maladies graves : diabète de type 2, cancers, maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC, hypertension artérielle, etc.) et obésité.

La sédentarité augmente de presque 50% la mortalité globale, quelle que soit la maladie à l’origine de cette mortalité (90 % pour la mortalité cardiovasculaire).

Ces augmentations du risque de maladies graves sont bien sûr plus élevées lorsque la personne ne pratique pas d’activité physique ou sportive régulière.

 

La sédentarité semble augmenter le risque de souffrir de lombalgie (mal de dos), d’ostéoporose, d’anxiété ou de dépression.

LE TRAVAIL C'EST LA SANTE

On connaît la chanson mais la réalité est souvent bien différente. Les salariés sont de plus en plus sédentaires et passent de longues heures assis devant leur ordinateur. C’est la conséquence de la tertiarisation de l’économie : dans beaucoup de métiers, la journée de travail se déroule dans un bureau, d’où un certains nombre de problèmes de santé : TMS, problèmes de dos, de sommeil, stress et surtout, un manque d’activité physique

Les dirigeants plus souvent en surpoids

Au-delà de votre fonction ou du secteur dans lequel vous travaillez un autre facteur peut jouer sur votre mode de vie au travail : votre niveau dans la hiérarchie.

« Les dirigeants exécutifs tendent à avoir des taux de surpoids plutôt importants » remarque Withings. « Une des explications peut être la fréquence des déplacements professionnels, qui incluent des déjeuners ou dîners généralement copieux, ou peut-être le fait que ces postes sont souvent occupés par des personnes avec beaucoup d’expérience et donc plus âgées que la moyenne ».

« Les données montrent que ceux qui utilisent les transports en commun ou prennent le vélo ont tendance à être plus actifs et en meilleure forme que ceux qui font le trajet en voiture. Cela signifie qu’un employeur peut encourager de bonnes habitudes simplement par le choix de la localisation des bureaux »

C’est ce que préconise cette étude sur le bien-être au travail

 

POUR ALLER PLUS LOIN

Avec près de 3,2 millions de morts recensés chaque année, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) considère la SEDENTARITE comme lequatrième facteur de risque de décès à l’échelle planétaire.

 

Le décor est planté… mais qu’entend-on vraiment par « SEDENTARITE » ?…

N’allez surtout pas croire qu’une petite sortie le week-end, quelques semaines de ski l’hiver et un mois de randonnées en saison estivale vous feront échapper à cette qualification, que nenni !

L’OMS, précise que les niveaux de sédentarité augmentent partout dans le monde.

Si vous habitez notre beau pays (la France), vous n’avez pratiquement qu’une chance sur deux de ne pas faire partie de la catégorie des sédentaires endurcis.

Bon, parce que c’est vous, et que je ne voudrais pas être responsable d’un nouveau cas parce que vous passerez des heures à chercher des chiffres plus précis sur Internet, je vous les livre ici : 41 % des hommes et 48 % des femmes (désolé Mesdames) ne feraient pas suffisamment d’activité physique quotidienne !

Pour mieux comprendre ce phénomène, et les incidences dramatiques qu’il génère pour notre santé, commençons par expliquer l’étymologie du terme.

Fort du principe que tous les chemins mènent à Rome (comme disait Ali qui en restait baba), c’est au latin que nous devrons ce premier éclairage du mot : SEDENTAIRE viendrait du latin sedere, supinsessum « être assis ».

Et pour asseoir davantage cette position linguistique, ajoutons que d’un point de vue médical et sociologique, la sédentarité se définit par une faible dépense énergétique, associée à un temps excessif passé en position assise…   

 

TEMPS EXCESSIF PASSE EN POSITION ASSISE + FAIBLE DEPENSE ENERGETIQUE = SEDENTARITE

L’Organisation Mondiale de la Santé pour sa part, définit la sédentarité comme « l’état dans lequel les mouvements sont réduits au minimum et la dépense énergétique proche de celle de repos »

 Elle s’oppose à l’activité physique, définie par « tout mouvement des muscles squelettiques provoquant  une augmentation de la dépense énergétique ».

Le Professeur François CARRE, cardiologue, médecin du sport et auteur de « Danger sédentarité. Vivre plus en bougeant plus. » (Ed. du Cherche Midi – Collection Documents – 2013) enfonce le clou en affirmant que « la sédentarité favorise le développement de nombreuses pathologies au pronostic grave, telles que l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou encore les troubles musculo-squelettiques ».

Même mon dentiste, qui aimerait bien pouvoir sortir davantage, tant il en rage dedans, m’affirme que c’est dentaire… je n’invente rien !

 

De plus en plus de sédentaires…

Fléau des temps modernes, la sédentarité progresse d’abord au rythme des évolutions technologiques sensées nous ouvrir au monde, mais dont on constate paradoxalement qu’elles nous enferment sur nous-même.

La télévision par exemple nous offre cette formidable opportunité de découvrir sur un écran de quelques centimètres de diagonale, des régions que nous pourrions visiter pour de vrai, au grand air et peut-être même au soleil !

Elle nous permet de regarder depuis le canapé des épreuves sportives qu’il nous fallait auparavant encourager  sur site avec les copains, ou parfois même pratiquer soi-même… quand nous avions le temps.

Heureusement qu’il nous reste encore le sport en chambre !

L’ordinateur, sensé nous ouvrir encore davantage aux autres, nous confine en peu plus encore dans l’espace très restreint qui l’entoure, en nous offrant tout à portée de main : pourquoi se rendre à la bibliothèque quand l’information est accessible en numérique ? Pourquoi faire les magasins quand on peut tout trouver sur Internet, pré-commander ses courses en ligne et même se faire livrer jusqu’au contenu de notre réfrigérateur ? On est tellement mieux dans les quelques mètres carrés de son petit nid douillet (comme dirait David !).

Et que dire des dernières technologies sensées nous libérer de cette « ancrage informatique » : tablettes, smartphones, et autres montres connectées ?

Force est de constater qu’elles ne font qu’augmenter les effets néfastes pour l’organisme, en limitant encore le temps passé à l’activité physique !

Le Net, les réseaux sociaux et les jeux interactifs en ligne sont en effet devenus de véritables vecteurs de la sédentarité, en faisant de leurs adeptes, des sédentaires pathologiques qui s’ignorent.

La population mondiale compterait plus de 3 milliards d’internautes (43 millions en France), dont 68 % seraient inscrits sur les réseaux sociaux (42 % en France).

Le plus fréquenté d’entre eux, que nous appellerons « Face de bouc » pour ne pas lui faire davantage de publicité, échangerait près de 2,5 millions de contenus chaque minute, et pour n’en citer qu’un, le plus célèbre des jeux de bonbons électroniques compterait déjà 130 millions d’adeptes dans le monde !

D’après les dernières statistiques de l’INSEE, les Français passeraient en moyenne et par jour : 3 h 45 devant la télévision, et 2 h 16 devant un ordinateur… soit 6 h 00 en position assise !

Ajoutez à cela quelques heures supplémentaires assis dans sa voiture ou dans les transports en commun, sur son lieu de travail, pendant les repas, lors de certaines activités de loisirs (jeux de sociétés, arts plastiques, musique, etc.), dans les salles d’attente… et vous comprendrez mieux l’ampleur du phénomène !

 

En quoi la sédentarité est-elle délétère pour notre santé ?

NOTRE CORPS EST FAIT POUR BOUGER… Si si, je vous assure !

Sinon pourquoi serions-nous constitués de bras, de jambes et de muscles ?

Et pour fonctionner, notre corps a besoin de divers nutriments, les uns énergétiques (caloriques), les autres utilitaires (vitamines, minéraux, oligo-éléments).

L’homme n’étant pas capable de fabriquer ces nutriments, c’est dans une alimentation saine et équilibrée qu’il trouvera l’énergie nécessaire au fonctionnement de cette belle mécanique.

Cette énergie se produira à l’occasion d’une réaction chimique (l’oxydation) entre l’air que nous respirons, et plus précisément les 21 % d’oxygène qu’il contient, et les aliments que nous ingérons.

Libérée sous forme de chaleur (calor, en latin*), l’énergie dégagée contribuera au bon fonctionnement des cellules de notre corps, permettant la pratique de nos activités physiques et intellectuelles.

(*) C’est pourquoi la quantité d’énergie dégagée par cette oxydation alimentaire se mesure en kilo calories (symbole : kcal).

Toutefois, lorsque les apports alimentaires sont supérieurs à leur consommation, faute d’activité physique suffisante, les calories inutilisées se transforment en graisse.

Tous les circuits vont alors s’encrasser progressivement, altérant le bon fonctionnement de notre organisme et de ses organes, les rendant plus fragiles et favorisant le développement de maladies potentiellement mortelles (cf. supra).

La sédentarité génère également d’autres pathologies invalidantes, tels que les troubles musculo-squelettiques au niveau du rachis ou des articulations des membres inférieurs et supérieurs, responsables de nombreux arrêts de travail.

La sédentarité est avant tout un véritable fléau pour votre cœur !

Votre cœur est une pompe musculeuse située au milieu de la poitrine, chargée d’envoyer le sang dans tout l’organisme pour lui apporter l’oxygène et les nutriments nécessaires à son fonctionnement.

En éjectant le sang dans un circuit fermé, il permet également de ramener à lui le gaz carbonique et certains déchets de l’organisme qui seront éliminés lors des échanges gazeux dans les poumons (petite circulation, ou circulation pulmonaire), avant de repartir à nouveau fraîchement ré-oxygéné vers les autres organes (grande circulation, ou circulation systémique).

Pour cela, il doit se contracter puissamment pour expulser le sang qu’il contient dans tout le système circulatoire…

Imaginez un peu : si nous devions mettre bout à bout l’ensemble de cette magnifique tuyauterie humaine (artères, artérioles, capillaires, veines, jusqu’aux moindres veinules), il nous faudrait faire 2,5 fois le tour de notre belle planète terre.

Oui oui, notre cœur doit envoyer le sang dans un circuit de plus de 100 000 kilomètres de canalisations !

Cela peut paraître étrange au regard de la faible quantité de sang que contient notre corps (environ 5 à 6 litres), mais s’explique par le fait que nos capillaires sanguins (très majoritaires) sont d’un diamètre microscopique (de l’ordre de 8 à 10 micromètres)… c’est-à-dire bien plus fins qu’un cheveux !

Sans activité physique régulière, le muscle cardiaque perd de sa puissance de contraction.

Il reçoit par conséquent moins de sang dans ses cavités, et en renvoie de moins en moins dans le corps, appauvrissant progressivement les muscles et organes en oxygène.

Qui dit MOINS D’OXYGENE, dit MOINS D’ENERGIE… et qui dit MOINS D’ENERGIE, dit PEINE A L’EFFORT.

Et la terrible spirale du sédentarisme et de ses effets morbides s’installe !